Rien n’est parfait… avec le plus-que-parfait


La perfection se conjugue-t-elle à tous les temps? Prenons un exemple précis. J’étais plus que parfait couvre une longue période par rapport à j’avais été plus que parfait, qui suggère un moment déterminé. Seul le présent de l’indicatif indique que la perfection nous sied toujours. Cela dit, le mot parfait, lexicalement réel, mais humainement impossible, n’a été créé que pour justifier son antonyme, imparfait. S’il n’y avait pas matière à amélioration au présent, à quoi servirait le futur? Le plus-que-parfait, quelle présomption!

Les mots apparentés

Voici un petit jeu à faire pour s’amuser. Des anagrammes? Pas tout à fait! À partir du mot parfait, composez dix mots de cinq lettres en n’utilisant que des consonnes et des voyelles tirées de cet adjectif. Notez que certaines voyelles peuvent être accentuées. Si vous trouvez le jeu difficile à réaliser, rappelez-vous que la perfection n’est pas de ce monde.


Rida, froissa.


Envolé, enfui.


Intouchable, en marge de la société.


N’en soufflera pas mot.


Ornai, embellis.


Souffrir, subir des conséquences.


Mammifère ongulé portant une courte trompe.


Assécher, mettre à sec.


Prix d’un service, d’une marchandise.


Invoquât le ciel, implorât (à l’imparfait du subjonctif).