Une année, pour Noël, Ludovic Ranger avait demandé des pastilles d’aquarelle. Dans un livre, l’enfant avait vu une œuvre peinte à l’aquarelle. Instantanément il avait été conquit. Les effets de transparance et la luminosité le touchait, ce qu’il n’éprouvait pas devant les œuvres peintes à l’acrylique ou à l’huile, nettement plus denses. Il avait reçu les pastilles les plus abordables de la pharmacie, un modeste pinceau et un calepin d’artiste avec plus de reconnaissances qu’un autre enfant en aurait éprouvée en recevant une voiture téléguidée ou un jeu vidéo dernier cri. Ses larmes étaient sincères. Reclu dans sa chambre, en humectant son pinceau dans de la neige fondue, l’enfant passa le temps des Fêtes à peindre silencieusement des paysages tendres et des portraits pures. Bientôt, les pastilles fûrent épuisées, le calepin remplit et les poils du pinceau rabougris. Ludovic ne voulait plus dépendre de personnes ni d’aucun commerce pour pratiquer son art de lumière.
Une année, pour Noël, Ludovic Ranger avait demandé des pastilles d’aquarelle. Dans un livre, l’enfant avait vu une œuvre peinte à l’aquarelle. Instantanément il avait été conquis. Les effets de transparence et la luminosité le touchaient, ce qu’il n’éprouvait pas devant les œuvres peintes à l’acrylique ou à l’huile, nettement plus denses. Il avait reçu les pastilles les plus abordables de la pharmacie, un modeste pinceau et un calepin d’artiste avec plus de reconnaissance qu’un autre enfant en aurait éprouvé en recevant une voiture téléguidée ou un jeu vidéo dernier cri. Ses larmes étaient sincères. Reclus dans sa chambre, en humectant son pinceau dans de la neige fondue, l’enfant passa le temps des Fêtes à peindre silencieusement des paysages tendres et des portraits purs. Bientôt, les pastilles furent épuisées, le calepin rempli et les poils du pinceau rabougris. Ludovic ne voulait plus dépendre de personne ni d’aucun commerce pour pratiquer son art de lumière.